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Accepter n'est pas rien !

  • Ludivine
  • 6 juil. 2017
  • 5 min de lecture

L'acceptation est une clé importante dans les relations ; relation avec soi-même et avec les autres.

La pleine conscience repose sur 7 piliers :

esprit neuf du débutant

non jugement

patience

confiance

lâcher prise

non-effort

acceptation

Cultiver l'un de ces piliers dans sa vie quotidienne (et pas uniquement pendant une méditation formelle) nourrit et cultive les 6 autres. Ça c'est quand même super réjouissant. Vous pouvez donc choisir de cultiver celui qui vous parle et naturellement ce sont ces 7 vertus qui se développeront dans votre vie.

Quand j'ai découvert la méditation de pleine conscience, l'acceptation de ce qui est, m'a toujours parlé. Je trouve qu'il n'y a pas plus pragmatique que l'acceptation de ce qui est. Si on y réfléchit deux minutes, ce qui est, est. Point.

Prenons un exemple qui n'arrive jamais chez moi et que vous connaissez sans doute aussi. Mes enfants se disputent. Je peux alors leur demander d'arrêter gentiment ou leur crier dessus, je peux les punir chacun dans leur chambre. Le génie créatif humain nous offre beaucoup de possibilités dans ces moments là. Derrière ça il y a la même volonté, le même objectif : que cela cesse immédiatement parce que je VEUX du calme IMMEDIATEMENT. Je NE VEUX PAS gérer une crise. Alors je choisis d'agir par la force pour obtenir ce que je veux. Je refuse cette situation. Je ne veux pas de ça ! Non et non !

Je pourrai tout aussi bien, décider d'accepter ce qui est. Mes enfants se disputent. C'est un fait. Je ne peux pas dire le contraire, ça se passe sous mes yeux, et mes oreilles ne s'y trompent pas les cris me mettent les nerfs en pelote et les insultes fusent. Ça, que je le veuille ou non, que ça me réjouisse ou me crispe, ça, c'est ma réalité à cet instant précis. Et je sais que ça ne va pas durer car tout change tout le temps. Déjà, ça permet de se détendre un peu et de commencer à dénouer les pelotes de nerfs.

Bien sûr, il ne s'agit pas de laisser le situation en l'état sans rien faire. Les enfants pourraient par exemple en venir aux mains. Et puis je ressens mon besoin de calme, d'harmonie familiale, de communication respectueuse, de coopération.

L'acceptation va me permettre de me connecter à mes besoins et à ceux de mes enfants. Ok, mes enfants se disputent. C'est ma réalité à ce instant. Oui je voudrais pouvoir lire tranquillement. Mais ce n'est pas possible dans l'immédiat. Et eux, que veulent-ils si forts ? (Je ne vais pas entrer ici dans le détail de l'écoute des enfants car ce n'est pas le sujet de ce billet. Ce sera pour d'autres billets)

Accepter ce qui est, ce n'est pas rien. Surtout ce n'est pas rien faire, rien dire, rien essayer.

Imaginons... Vous êtes chez vous. Aujourd'hui, vous vous sentez vide, sans élan, sans énergie. Vous n'arrivez pas à vous mettre en mouvement. Pourtant, les items sur votre to do list ne manquent pas : trier, ranger, classer la paperasse, régler les factures, emmener votre chien chez le vétérinaire, planter en pleine terre vos semis, fabriquer un cadeau d'anniversaire pour votre enfant, prendre rendez-vous chez le pédiatre,... Vous pourriez remplir un carnet entier de choses à faire, n'est-ce pas ?! Oui mais aujourd'hui, pas moyen. Pas le goût, pas l'envie, pas de joie, pas d'élan. Alors vous pourriez décider d'accepter ce qui est...

Et c'est là qu'il faut bien comprendre qu'accepter sa réalité présente, ce n'est pas rien faire. Ca ne signifie pas vous vautrer dans votre canapé et mater des films jusqu'à ce qu'il soit l'heure de vous coucher. Vous pouvez le faire si vous le désirez. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit, hein. Si vous en avez envie, vous pouvez le faire. De temps à autre, ça ne fait pas de mal. Même, ça fait du bien. Ce que je veux dire, c'est qu'accepter se serait alors se dire intérieurement « ok, je me sens vide. Je n'ai l'élan de rien. Et alors qu'est-ce que ça me fait ? Comment je me sens là avec ce vide ? » et de laisser venir les pensées, les images, les sons (soupirs par exemple).

Alors pour être concret, voici une manière possible de procéder, une manière possible de faire dans un cas comme celui décrit précédemment mais aussi en cas de colère, de tristesse, de frustration, de peur, etc

1) Installez-vous debout. Si possible, pieds nus et encore si possible dehors sur la terre, l'herbe, le sable...

2) Fermez les yeux pour ne pas être distrait-e par le monde extérieur.

3) Porter votre attention sur ce qui vous habite (le vide qui vous submerge ou la peur, la colère, la tristesse etc).

4) Rester un peu avec ce sentiment, cette émotion. Oui ce n'est pas confortable...

5) Maintenant, commencer un dialogue intérieur avec vous même :

> Qu'est-ce que je ressens, à quoi je pense quand je suis avec ce vide ? Est-ce qu'il y a autre chose ?

Par exemple : « Je me sens vide. Pfff. Rien envie de faire. Hmm ça me déprime. Ah oui il y a de la tristesse là. »

> Continuez comme ça au fil de ce qui émerge.

Par exemple : « Ah ok je me sens triste (ou « ah ok un partie de moi se sent triste »). Qu'est ce qui m'attriste ? De la tristesse de ne pas mener la vie que je veux. Oh mais il y a de l'énervement et de la colère aussi. De l'énervement, de ne pas réussir à faire ce que j'ai à faire au vue de ma liste longue comme le bras. De la colère, contre moi mais que je retourne contre mon conjoint, mes enfants, mes collègues, la terre entière peuplé de cons, etc »

Petit à petit, une détente peut se profiler. On peut poursuivre en cherchant à situer les choses dans notre corps et en prenant soin de nos sensations corporelles.

6) Maintenant, j'observe mon corps :

> C'est où dans mon corps ? De quoi cette partie de mon corps a-t-elle besoin ?

Par exemple : c'est dans mes épaules. Elles ont besoin d'un bon bain chaud avec de la mousse !

> Dont acte. Faites-le !

Si le besoin qui émerge n'est pas réalisable en vrai, faites le en imagination.

Par exemple : j'ai le ventre tendu, serré. Une boisson douce et sucrée me ferait du bien mais je n'ai que de l'eau sous la main alors je m'imagine boire ce délice sucrée.

7) Savourer et célébrer ce que vous venez de faire pour vous. Vous pouvez par exemple dire « merci », « je me remercie d'avoir pris soin de moi ». Vous pouvez sourire, faire une salutation au soleil, une prière. Tout ce qui pour vous représente une célébration.

Accepter ce qui est, ce n'est pas rien faire. Ce n'est pas non plus se résigner et subir. Accepter ce qui est, c'est se relier à soi-même, se connecter à l'autre. Et ainsi, aller de l'avant.

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